Le manoir d’Alderney – ANNE PERRY
J’ai reçu ce roman grâce à une opération Masse critique de Babelio. « Le Manoir d’Alderney » nous plonge immédiatement dans une ambiance British d’époque. Découvrez mon avis ici :
Résumé :
En 1910, Daniel Pitt est un jeune avocat londonien. Lorsque sa sœur et son mari reviennent d’Amérique pour quelques semaines de repos, ils entraînent Daniel dans la résolution d’une étrange affaire. Philip Sidney, diplomate britannique à l’ambassade de Washington, est accusé d’avoir agressé une jeune fille de bonne famille avant de lui voler son pendentif et de s’enfuir à Londres. A peine arrivé sur le sol britannique, celui-ci est également accusé de détournement de fonds. Chargé de sa défense, Daniel enquête sur l’affaire qui le mènera bien plus loin qu’une simple accusation d’agression et de vol…
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Avant de commencer :
On sent tout au long de la lecture que « Le Manoir d’Alderney » fait suite à un autre roman dont le personnage principal est l’avocat Daniel Pitt. Cela ne m’a pas gêné dans ma lecture globale car cette affaire est indépendante de la précédente. Cependant, je pense que certaines références ou détails sur les personnages m’ont échappé car faisant référence au précédent opus.
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Mon avis littéraire :
J’ai tout de suite été plongée dans l’ambiance anglaise, bien sous tout rapport. Anne Perry arrive à recréer cette ambiance de bonnes familles anglaises du début du siècle. C’était une époque où un certain nombre de choses étaient tues ou sous-entendues pour ne pas se soustraire à la bienséance et aux protocoles de l’époque.
Cette atmosphère se fond très bien avec l’ambiance de roman policier historique. Nous ne sommes pas ici dans un thriller, loin de là. Je dirais que c’est davantage un roman « détective », un peu à l’ancienne. C’est en partie à cause de ce style que j’affectionne peu que je n’ai pas été complètement prise par l’histoire.
Je également eu un peu de mal avec certaines tournures de phrases qui ne m’ont pas semblé fluides et même un peu lourdes à la première lecture. Peut-être est ce dû au fait que le livre a été traduit de l’anglais.
Durant toute la première partie du livre, voire la plus grande partie, il y a très peu d’actions mais beaucoup beaucoup de réflexions de l’avocat qui cherche à régler l’affaire en question. Du coup cela donne un sentiment de répétition, avec tout le temps les mêmes questions sans réponses
(posées par le personnage principal Daniel) qui reviennent : « Est il innocent ou coupable ? S’il est innocent, qui a perpétué ces méfaits ? et dans ce cas pourquoi l’avoir accusé ?… »
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A la fin, l’action prend enfin le pas sur les réflexions, mais (beaucoup) trop tard à mon goût! Or c’est à ce moment-là que l’histoire devient plus intéressante, pleine de rebondissements. La fin est inattendue et pourra surprendre les lecteurs – je ne l’avais pas du tout devinée et pour cela, chapeau à l’auteure!
Pour conclure :
En résumé, « Le Manoir d’Alderney » est fait pour les amateurs de romans policiers d’époque et de littérature anglaise!
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Extraits :
« – Avez-vous remarqué que, souvent, ce n’est pas un délit ou un scandale qui cause la chute d’un grand homme, mais les mensonges qu’il raconte pour éviter de l’admettre ? »
«Les jurés prêtèrent serment. Douze citoyens ordinaires, tous respectables, tous des hommes, naturellement. Les femmes étaient considérées comme trop frivoles, trop émotives pour prononcer un jugement important, susceptible d’affecter le reste de la vie de quelqu’un. On pensait qu’elles risquaient d’être effrayées, de ne pas comprendre.»