Poulets Grillés – SOPHIE HENAFF
Après une bavure lors d’une arrestation, la commissaire Anne Capestan est mise au placard. Le divisionnaire Buron la met au commandement d’une brigade spéciale, regroupant tous ceux que la police judiciaire ne souhaite plus avoir dans les pattes. On les charge d’enquêter sur toutes les enquêtes non résolues. Ainsi, le 36 quai des orfèvres se débarrasse des « poulets grillés » et augmente ses statistiques en se délestant des affaires non résolues… Mais cette équipe de choc n’a pas dit son dernier mot !
Un roman policier distillé de beaucoup d’humour et d’ironie, ainsi que de critiques à l’égard du système : voilà la recette de ce livre récompensé par deux prix littéraires (Prix du polar lycéen d’Aubusson en 2017 et Prix Arsène Lupin en 2015) !
Ça nous change un peu des romans policiers que l’on a l’habitude de lire et pour une fois ce ne sont pas des héros mais des anti-héros puisque alcooliques, poisseux, ect… Les personnages sont attachants et on a envie de les voir résoudre l’affaire, pas seulement pour l’énigme elle-même mais surtout pour les brigadiers qui, malgré les attentes de leur supérieur, ont envie de prouver qu’ils sont encore des policiers à part entière.
J’ai apprécié ce livre car le style de l’auteur est fluide et le livre pas trop épais, ce qui en fait une bonne idée de livre pour les vacances. Mais, l’enquête n’est pas l’élément principal du livre : si vous cherchez un vrai thriller, avec du suspens et une affaire complexe, ce ne sera pas ici!
- Émotions : Beaucoup d’humour et des personnages décalés! C’est un roman léger qui met le sourire au lèvres
- Action : Les poulets grillés ont du pain sur la planche avec ces deux meurtres : filatures, interrogatoires, arrestations, ect …
- Suspens : on a envie de savoir le fin mot de l’histoire sur ces meurtres, mais ce n’est pas un suspens insoutenable comme certains policiers.
EXTRAITS
« Un placard. Tout simplement. Très grand modèle. Une poubelle, plutôt. Une unité de répudiés, la poulaille honteuse du département, tous unis dans une benne à ordures. Et elle était la cerise sur le radeau, la chef…
– Capestan. La plupart sont hors circuit depuis des années. Vous n’avez aucune chance de les voir, je ne parle même pas de les faire travailler. Ils n’existent plus pour la police, ce sont des noms, sans plus. Si certains passent dans les locaux, ce sera pour piquer les stylos. Ne vous faites aucune illusion. »
« Torrez revint à son volant. Il tergiversa quelques secondes avant de confesser :
– Vous savez, le poste du répudié, je l’occupe depuis des années. Sauf qu’avant j’étais seul, maintenant on est une brigade. Pour moi, c’est plutôt un progrès. »